Le metteur en scène de "La Cérémonie" serait-il un homme à femmes ? Grâce à Isabelle Huppert, Sandrine Bonnaire et Ruth Rendell, il renoue avec la veine vénéneuse du "Boucher" et de "Que la bête meure". Cet héritier de Hitchcock jubile dans la noirceur. On en redemande.

En 1964, Henri-Georges Clouzot, un grand jaloux, entreprenait de tourner "l'Enfer", film qu'il n'a jamais achevé. Reprenant son scénario, Claude Chabrol, qui dit n'être jamais jaloux, vient de relever le défi.

Faut-il faire confiance à l'esprit critique de jeunes Français dont l'esprit n'est pas assez informé pour être critique ? La question se pose à propos du film "L'Oeil de Vichy".

Les images : un montage réalisé exclusivement à partir de la propagande cinématographique du régime pétainiste, de 1940 à 1944. Les auteurs du commentaire : deux des meilleurs spécialistes de cette époque, les historiens Jean-Pierre Azéma et Robert Paxton. Le débat : comment ces documents souvent terribles, servis presque bruts, peuvent-ils être reçus et compris par les Français de 1993 ?

"La Fleur du mal" est son cinquante-quatrième film. Le plus gourmet des cinéastes français y cuisine avec amour un sentiment délicat : la haine. La moindre des choses pour un homme qui avoue éprouver "de la tendresse pour les faiblesse humaines".

Claude Chabrol aime la province. Il y vit parce qu'il s'y trouve bien, il y situe ses histoires parce que la nature humaine y apparaît avec plus de clarté.

C'est à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, que Claude Chabrol a terminé le tournage de "Rien ne va plus", son cinquantième film. Une comédie policière, pour laquelle il a réuni un couple - inédit - de truands sans pitié : Isabelle Huppert et Michel Serrault...

A l'occasion de la sortie de son cinquantième long métrage, "La Fleur du mal", avec notamment Benoît Magimel, Nathalie Baye et Suzanne Flon, le cinéaste nous explique son univers et sa façon de travailler.

De l'automne 1999 à l'automne 2000, Pascal Mérigeau a suivi toutes les étapes - scénario, tournage, montage - du nouveau film de Claude Chabrol, "Merci pour le chocolat".