Une ritournelle un brin cocardière qui fleure bon la Libération - et la rédemption, pour son interprète...

Depuis tant et tant de lustres que l'on chante sur tous les tons, comment conserver cette originalité si chère, si précieuse et qui fait ressembler chaque chanson à un nouvel enfant ?

Et si une simple question de sémantique avait divisé depuis des décennies la musique d'ici en irréconciliables chapelles ? C'est la théorie de cet article.

Assise dans le train, je regarde défiler les champs vert tendre qui alternent avec ceux tout jaune du colza qui décorent la Haute-Marne. J'ai la tête toute fleurie encore des six jours passés, du 5 au 10 mai 2006, au Festival Bernard-Dimey de Nogent.

Quel meilleur atout pour une chanson que sa contagion immédiate, l'envie spontanée de la reprendre ? Ingrédient privilégié, sa mélodie. Pourtant, au fil des modes contemporaines, celle-ci a plus qu'à son tour pris du plomb dans l'aile au profit de concepts musicaux (le fameux son) aussi prometteurs que peu convaincants. Mélodie, c'est fini ?

Elle nous fait rire et aussi réfléchir avec ses portraits, instantanés et saynètes de la vie quotidienne.