Edita Gruberova s'est éteinte le 18 octobre 2021, quelques mois après avoir mis un terme à une carrière étonnante, qui n'eut aucun équivalent - comme son soprano.

Le ténor allemand et le baryton français aiment à mêler leurs voix et, dans ces lignes, d'une façon toute particulière puisqu'ils se font l'écho de l'angoisse qui hante leur profession. Ils s'interrogent sur le caractère inéluctable de la fermeture des lieux culturels et sur ses conséquences à long terme.

Des airs baroques italiens accompagnés au piano, et chantés par une soprano hongroise férue de contemporain : la chose semble hasardeuse. Écoutons-y pourtant la partenaire en Bach et en Schoenberg de Hermann Scherchen.

Muni d'aigus insolents auxquels répondent des graves d'airain, le chanteur se balade hors catégories. Il atteint des contrées inconnues et. en artiste généreux, nous y reçoit.

Elle ne ressemble à aucune autre. Qu'elle brille dans Rossini, enflamme Vivaldi ou ressuscite l'art des castrats, la diva italienne a brisé un plafond de verre dans le rapport des mélomanes à l'opéra. Alain Duault, qui la connaît depuis ses premiers pas, nous livre sa rencontre atypique.

Révélation de la scène baroque des cinq dernières années, le contre-ténor polonais s'est imposé par la multiplicité des univers qu'il traverse, du chant lyrique aux danses urbaines, devenant un véritable phénomène de société auprès d'un nouveau public. Tout en gardant la tête froide et les idées claires, et sans de départir de son sérieux musical ou de sa dévotion au travail.

Seule diva internationale révélée par la musique contemporaine, elle est aussi, depuis plus de dix ans, une cheffe dont l'univers singulier ne cesse de conquérir de nouvelles frontières. Athlète et philosophe, dotée d'une fantaisie débridée et d'un perfectionnisme acharné, Barbara Hannigan serait-elle l'avenir d'un monde musical à la recherche d'un souffle neuf ?