Sur fond de prolifération nucléaire, et de famine endémique, la succession du dictateur Kim Jong-il se joue en famille. L'aîné, flambeur invétéré, et le cadet, fan de guitare électrique, sont en lice

Kim Jong-Il a disparu de la scène publique. C'est loin d'être la première fois. Est-il gravement malade ? Sans doute, mais avec lui, sait-on jamais...

Victime d'une attaque cérébrale il y a deux ans, Kim Jong-il (68 ans) organise sa succession au profit de son benjamin. Avec sa soeur et son beau-frère dans le rôle des régents.

Son père mort, Kim Jong-un, 28 ans, devient tyran à la place du tyran. Une succession à haut risque.

L'état de santé défaillant de Kim Jong-il a fait naître un grand nombre d'interrogations quant à sa succession. Quatre personnalités semblent avoir aujourd'hui un rôle prépondérant au sein du régime

Les paris sont ouverts pour savoir si Kim Jong-un, le nouvel homme fort de Pyongyang, dispose des soutiens suffisants pour gouverner un Etat en panne, et reprendre les négociations sur les armes nucléaires.

Les discussions du groupe des Six - Etats-Unis, Japon, Corée du Sud, Chine, Russie et Corée du Nord -, qui s'étaient interrompues après la mort de Kim Jong-il, ont repris pour obtenir une dénucléarisation du pays. Si le nouveau président Kim Jong-un multiplie les visites officielles aux armées, son frère aîné, installé à Macao, prédit l'effondrement imminent du régime.

A la tête de la dictature la plus fermée et la plus militarisée au monde, Kim Jong-un, troisième du nom, perpétue le pouvoir absolu d'un clan qui a fait du pays une affaire familiale.