On a beaucoup parlé d'Alfred Hitchcolc en ce début d'année 2011 à l'occasion de la rétrospective de son oeuvre à la cinémathèque française et de la parution de la biographie que Patrick McGilligan lui a consacré. C'est pourquoi nous avons décidé de revenir sur son oeuvre avec de nouveaux angles, notamment son lien à la littérature.

Pour Alain Robbe-Grillet, le cinéma n'est pas un caprice d'écrivain en mal d'images. Mais une démarche joyeusement contestataire, un jeu de massacre aussi savoureux que brillant.

Il a d'abord conçu ses propres scénarios. Puis adapté des oeuvres littéraires au cinéma. Aujourd'hui, le réalisateur de "Maps to the Stars" et de "La Mouche" se tourne vers le roman. Et y trouve une liberté telle qu'il se verrait bien arrêter le cinéma. Dans "Consumés", paru chez Gallimard, la plupart de ses habituelles obsessions érotico-morbides restent toutefois bien présentes.

Publié pour la première fois il y a deux cents ans, "Frankenstein ou le Prométhée moderne" est un récit qui fait aujourd'hui partie du patrimoine culturel mondial. La question éthique au coeur de l'oeuvre hante encore les scientifiques. Pourtant, son auteure atypique, l'Anglaise Mary Shelley, reste à ce jour injustement méconnue, malgré le succès de sa créature sur les écrans. Sommaire. Quand la science a peur du monstre. Mary Shelley : Frankenstein, c'est moi.

En 1794, l'auteur d'"Orgueil et préjugés" campe dans un court roman épistolaire le portrait d'une jeune veuve frivole et manipulatrice. Aujourd'hui adapté, ce récit donne une comédie de moeurs charmeuse, mais non sans part d'ombre.

De prime abord, l'entreprise de traduction du travail poétique sur un écran relève de l'aporie : les mécanismes internes des associations phoniques, de la sélection lexicale ou de l'infini processus de polissage apparaissent particulièrement incompatibles avec les signifiants visuels du cinéma.