Le colloque "Cinéma Publics" s'est tenu au Méliès de Montreuil le 10 juin 2005 à l'initiative de l'association Cinéma 93. Il s'est interrogé sur l'avenir des salles de quartier sauvées dans les années 1970 par les mairies, aujourd'hui parfois désertées.

"Les Cahiers du cinéma" diagnostiquaient récemment un "vide politique du cinéma français". Décorticage.

Ceux qui n'acceptent pas la tyrannie hollywoodienne viennent de plus en plus souvent tourner en France. Une terre d'asile pour les cinéastes aux idées dérangeantes ?

La rentrée est donc bien là, après cette anti-canicule qui a permis aux Parisiens, loi de "ces pays imbéciles où jamais il ne pleut" qu'agonisait Brassens, de compléter leurs manques en assaillant les salles de cinéma, les musées et les cabinets de lecture.

Derrière les scores pharaoniques d'"Independence Day" ou "Pédale douce", on salue le succès du premier film de Sandrine Veysset ou "La Promesse" tenue des frères Dardenne.

Jamais le cinéma n'a autant carburé à la nostalgie. Les spectateurs réclament de belles histoires d'autrefois, mais aussi des familles que la société moderne a fait exploser. Une façon d'idéaliser la vie, et une aubaine pour le marché.

Jamais la France n'a produit autant de films, jamais elle n'a donné si peu de cinéastes. Et pour cause : cette industrie ne fabrique plus, pour l'essentiel, que des produits télé diffusés sur grand écran mais destinés au petit.

Autour de Pascale Ferran, des professionnels du cinéma refusent qu'on oppose films artistiques pauvres et films de divertissement riches.

Une idée folle ! Réunir, en un mois, devant l'objectif de nos photographes, beaucoup de celles et ceux qui font le cinéma français. Parce qu'une image vaut mille mots...

Le cinéma français se porte plutôt bien. Mais est-il aussi bon qu'il le prétend ?