Le giallo fait assurément partie des genres qui ont le plus profité des ressorties DVD et Blu-ray. Longtemps reléguées au rang de raretés de vidéo-clubs, éditées dans des versions anonymes ou au rabais au temps de la VHS, nombre d'oeuvres emblématiques de ce genre-roi du cinéma italien des années 60-70, qui doit son nom aux couvertures jaunes ("giallo") des romans policiers italiens, ont trouvé une seconde jeunesse grâce au travail d'orfèvre d'éditeurs spécialisés.

Nous le regrettions déjà l'an passé, à pareille époque : la folle dérive de l'exploitation ne touche guère les cinéastes italiens. Aux quinze films transalpins présentés chez nous en 2005, ont succédé dix films en 2006.

De son premier long métrage, "Miracle a l'italienne", à ses rôles chez Ettore Scola, Nino Manfredi a incarné parmi les visages les plus marquants du cinéma italien des années 70.

Matteo Garrone révèle le rôle de la Camorra dans l'affaire des ordures de Naples et Paolo Sorrentino brosse un portrait de Giuli Andreotti. Pour comprendre l'Italie de Berlusconi.

″Gomorra″, ″Il Divo″, ″Vincere″, ″Amore″, ″La Bocca de l luppo″; ″La Pivellina″... Le cinéma italien renoue enfin avec le succès, public et critique, national comme international. Grâce à une refonte du système d'aide et de subvention, la créativité et l'audace sont de nouveau favorisé. Enquête de l'autre côté des Alpes.