Pour sa quinzième édition, le Festival du film court de Pantin, dans la banlieue parisienne, a accordé une place de choix au cinéma libanais.

Plasticiens et cinéastes libanais, ayant grandi pendant la guerre, ils posent sur leur pays un regard différent et contemporain. Comme dans leur nouveau film, déambulation dans le Beyrouth d'aujourd'hui.

La guerre a fait table rase du cinéma populaire des années 1960. La décennie 1990 a vu renaître un septième art militant, parfois confidentiel, mais servi par l'énergie de femmes passionnées.

Avec ″Et maintenant, on va où ?″, la cinéaste libanaise ose le film politique.

Dans une société qui ne revit que dans le déni des dix ans de guerre, quelques cinéastes tentent d'affronter le passé.

Le film libanais "Mahbas" de Sophie Boutros s'apprête à prendre la route des festivals de cinéma du monde entier tout au long de l'été. Le long-métrage, qui a enregistré 80 000 entrées dans son pays depuis sa sortie au printemps et qui est resté à l'affiche plus de treize semaines (une durée extraordinaire), ira aux États-Unis, dans plusieurs pays d'Europe, et même en Australie.

Aujourd'hui on parle d'une reconstruction de Beyrouth en omettant de rappeler qu'elle opère sous contrôle syrien. Mais pourquoi cette ville encore prisonnière a-t-elle risqué de disparaître dans les pires horreurs ? Bien avant 1975 le cinéma international s'est emparé de Beyrouth en y multipliant les films de détectives où l'Occident découvrait les fureurs de l'Orient...