Suite et fin des festivités cannoises : le palmarès, le bilan, les stars, les découvertes et les coups de coeur.

Cannes a sacré « La Vie d'Adèle », d'Abdellatif Kechiche. Un film sur la naissance du désir.

″Transfuge″ était présent au Festival de Cannes. Voici notre palmarès et nos coups de gueule.

Ken Loach n'a rien perdu de son punch et la consécration de son dernier film, "Moi, Daniel Blake", en clôture du 69e Festival de Cannes, prouve à quel point le plus engagé des cinéastes continue de faire mouche.

Jacques Audiard est revenu de Cannes avec la Palme d'or et une jolie controverse critique sous le bras. Entre retour triomphal et retour de bâton, le cinéaste français le plus célèbre et le plus célébré au monde raconte « Dheepan » et l'après « Dheepan ».

Il a eu peur. Très peur. L'accueil de la critique avait été mitigé. Dimanche soir, le jury de Cannes l'a soulagé : Grand Prix pour "Juste la fin du monde", son sixième long-métrage, traversé comme les autres par ses blessures intimes. Une récompense de plus pour le réalisateur québécois qui, film après film, n'aspire qu'à une chose : être aimé.

Comme chaque année, "Positif" consacre une bonne partie de ce numéro à un bilan, le plus complet possible, du festival de Cannes. Comme chaque année aussi, la revue fait état de ses points de convergence et de divergence avec la sélection et le palmarès en sachant bien que le jury est indépendant dans ses décisions. Si cette année "Positif" regrette particulièrement certains de ses choix, c'est qu'il peut souvent ajouter de l'éclat à un festival en séparant le bon grain de l'ivraie ou, au contraire, le tirer vers le bas.

Depuis près de vingt ans, il est le cinéaste français en vue. En obtenant la palme d'or avec "Dheepan", il connaît enfin la consécration.

Le vent a beau souffler, les nuages s'épancher quotidiennement au-dessus de la Croisette, rien n'y fait : les badauds sont toujours aussi nombreux à stationner au long de la centaine de mètres de la voie sacrée qui longe le Palais des Festivals, tentant d'apercevoir une silhouette célèbre sortant d'une voiture officielle, les aficionados continuent d'occuper leurs pliants, dès 8 heures du matin, sur la langue de béton, face aux marches, afin de photographier dix ou onze heures plus tard, les vedettes grimpant vers l'Eden, les porteurs de smoking loué pour l'occasion persistent à quémander vain