En 1431, la capitale qui a fait la grandeur du royaume khmer depuis le XIIe siècle est abandonnée à la végétation vorace. Mais à partir du XVIe siècle, les trésors de la belle endormie éveillent l'imagination des voyageurs occidentaux. L'aventure archéologique ne cesse depuis de multiplier les découvertes majeures. Sommaire. Derniers secrets du joyau khmer. Un mystérieux effondrement ? Malraux, écumeur de ruines. Au chevet des pierres malades.

Jamais oublié des Khmers et seulement « découvert » au XIXe siècle par les Européens, le site d’Angkor n’a cessé de fasciner scientifiques et grand public. Nourrissant d’abord un imaginaire romantique, les ruines, enserrées dans une forêt tentaculaire où transparaissaient de gigantesques temples animés de visages, ont laissé place, après des décennies de recherches, à une vision plus scientifique de l’histoire angkorienne.

Depuis la redécouverte d’Angkor par les Français au XIXe siècle, on s’interroge sur cette immense cité engloutie par la jungle. Combien d’habitants la peuplaient ? Qu’est-ce qui les a décimés ? Une guerre ? Une épidémie ? De nouvelles hypothèses viennent bouleverser la donne : Angkor, qui n’avait d’ailleurs jamais été oubliée des Cambodgiens, n’est qu’une des capitales de l’Empire khmer ; elle est en outre bien plus vaste qu’on ne le pensait ; et l’explication de son abandon est désormais recherchée du côté de l’histoire climatique. Sommaire.