De nombreux jeunes insulaires ont suivi avec passion le procès du berger avant de manifester, parfois violemment, contre la répression. Une mobilisation qui pourrait préfigurer l'émergence d'une nouvelle vague nationaliste.

Condamné à perpétuité en 2007 puis en 2009 pour le meurtre du préfet Erignac, Yvan Colonna est aux assises pour la troisième fois. Il promet de faire des révélations.

Le père choisit la République. Les fils embrassent la cause nationaliste. Après les déchirements, la réconciliation. A l'heure du procès d'Yvan, la famille fait bloc.

Et si le berger de Cargèse n'avait pas tenu le rôle qu'on lui attribue ? S'il était l'un des conjurés, mais pas le tueur du préfet Erignac ? C'est ce qu'a suggéré un membre du commando devant la Cour d'assises spéciale de Paris. Une hypothèse qui embarrasse la défense autant que l'accusation.

Devant la cour d'assises où il comparaît jusqu'au 17 juin 2011, l'assassin présumé du préfet Erignac comptait sur les membres du commando pour le disculper. C'est raté.