Crise aidant, les CE se recentrent sur la défense des intérêts collectifs.

Lumière, en janvier 2011, sur la complexité de la gestion des activités sociales et culturelles par les comités d'entreprise (CE) en France (30 000 comités) et sur les solutions qui émergent. Une complexité due aux difficultés économiques. Parmi les difficultés : la réduction des budgets qui reposent sur les dotations calculées sur la masse salariale ou le CA de l'entreprise ; l'évolution de la demande et des offres.

Le point, début 2012, sur l'évolution des missions des comités d'entreprise (CE) depuis leur apparition, en France, dans le cadre des 30 glorieuses par l'industrie pour améliorer le mode de vie des employés. Gérant les activités sociales et culturelles de l'entreprise, les comités d'entreprise ont connu bien des évolutions au gré des changements de la société et des vicissitudes économiques et politiques. Mais on est loin aujourd'hui des ambitions premières, les politiques collectives ayant laissé la place à l'individualisation des prestations.

Enjeu, pour les comités d'entreprise, en France, de favoriser l'accès à la culture à tous les salariés. Une mission d'autant plus complexe que les activités culturelles font aujourd'hui beaucoup moins l'unanimité que les chèques cadeaux pour Noël. Le défi est alors de promouvoir l'accès aux théâtres, musées et cinémas, avec des moyens de surcroît limités et des attentes souvent multiples. Pour sortir de l'impasse, nombre de CE s'appuient sur des prestataires dédiés qui proposent des systèmes de billetterie mutualisés propres à satisfaire les demandes individuelles de chaque salarié.

Point sur le rôle clé des comités d'entreprise dans l'émancipation et l'épanouissement des salariés, en France. Depuis leur création, leur mission d'ordre social à l'égard des collaborateurs n'a cessé de gagner en pouvoir et en altruisme. Mais cette vocation a vu son périmètre d'action se réduire progressivement par la prise en charge étatique des politiques de protection sociale. En revanche, les CE ont retrouvé toute leur légitimité sociale avec la précarisation des employés et la baisse globale du niveau de vie.

Possibilité pour les TPE et PME françaises de recourir aux services de CE externalisés moyennant une cotisation annuelle. Un moyen de fidéliser les salariés et de faire armes égales avec les grands groupes, malgré le manque de moyens. Explications sur l'intérêt de la démarche. Avis d'un expert : Bernard Yves, directeur de la communication de salon CE : ″Le CE est un rempart anti-crise″.