Vatican II a représenté un tournant dans la compréhension des rapports entre le christianisme et les autres religions, qu'illustrent deux documents conciliaires : Nostra aetate et Dignitatis humanae. Comment évaluer, plus de quarante ans après, leur apport dans la théologie chrétienne et dans la vie de l'Eglise ?

On a accusé le dernier concile d'avoir bradé la tâche prophétique du christianisme catholique en faveur d'une stratégie d'adaptation au monde moderne. L'auteur montre comment la prise en compte du rôle de la conscience personnelle et de sa liberté exige une réinterprétation de l'identité chrétienne et une manière d'envisager la présence de l'Eglise dans la société.

Quand le Concile Vatican II s'est achevé il y a presque 50 ans, les catholiques étaient persuadés qu'un grand événement venait de se dérouler dont ils pouvaient voir les effets immédiats dans les changements de la liturgie. Le Concile affirmait surtout le principe de la liberté religieuse et insufflait à l'Eglise un style nouveau de réconciliation avec le monde.

Cinquante ans après l'ouverture du concile Vatican II, il n'est pas aisé de saisir le climat d'incertitude dans lequel se décida l'avenir d'un nouveau commencement pour l'Eglise. Une manière collégiale de débattre se mit progressivement en place, invitant à ″discerner les signes du temps sous l'autorité de la Parole de Dieu″.

Dans le monde catholique, le mot « réforme » avait quasiment disparu, à partir du concile de Trente jusqu'à Vatican II. C'est surtout le pape François qui l'a remis en vigueur. Qu'a-t-il signifié au cours des siècles ? L'Eglise n'a-t-elle jamais cessé de se réformer ? Quels sont les axes principaux de la réforme actuelle de l'Eglise ?