Le 16 février 2019, les Nigérians sont appelés aux urnes pour élire leur président. Au fil des ans, le pays le plus peuplé d’Afrique s’est affirmé comme un pôle de créativité. Musique, littérature, mode, cinéma : ses artistes rayonnent aujourd’hui dans le monde entier.

Abuja dispose d'une marge de manoeuvre réduite avant que les bouleversements démographiques ne rendent plus périlleux le chemin vers le développement. Les réserves d'hydrocarbures constituent néanmoins un solide motif d'espoir pour sortir le pays du cycle de faible croissance auquel il est ferré.

Pays le plus peuplé d’Afrique (plus de 214 millions d’habitants en 2020) et troisième pays le plus peuplé du monde derrière l’Inde et la Chine à l’horizon 2050 selon les Nations unies, le Nigeria est aussi une des premières économies du continent grâce à ses ressources pétrolières importantes, et il dispose d’une influence culturelle forte en Afrique.

Quand le Nigeria vacille, c'est toute l'Afrique qui tremble. Avec l'élection présidentielle prévue ce 25 février 2023, le pays africain le plus peuplé connaîtra un test démocratique décisif qui aura des conséquences pour l'ensemble du continent.

Une profonde crise sociale, économique et sécuritaire accable le pays le plus peuplé du continent. D'immenses chantiers attendent le nouveau chef de l'État, Bola Tinubu, dont l'élection est contestée par ses deux principaux rivaux.

Un an tout juste après son élection, le président Bola Tinubu n’a pas réussi à redresser l’économie du pays. Les prix flambent, plombant le portefeuille et le moral des Nigérians. Particulièrement celui des étudiants.

La première puissance économique du continent africain garde un niveau de développement faible et une population en majorité dans une grande pauvreté. Pour conclure l'article, Marc-Antoine Pérouse de Montclos livre son analyse de la situation du pays : "Personne ne se fait d'illusions sur les vertus d'une démocratie mafieuse et clientéliste".

Le 25 février 2023, un nouveau président a été élu au premier tour de l'élection présidentielle de la première puissance économique d'Afrique. Bola Tinubu, issu du Congrès des progressistes (UPC), parti dominant au Parlement (209 députés sur 360 et 63 sénateurs sur 109 ), arrive à la tête d'un pays riche mais en proie à de profondes crises. L'agriculture, qui devrait pourtant représenter le socle de la diversification, a longtemps été délaissée