Faute d’une franche opposition américaine et arabe, Tel-Aviv a le champ libre et enchaîne les succès tactiques. Mais, si l’objectif désormais affiché est de remodeler la région, les dirigeants israéliens avancent à tâtons, sans vision stratégique. Sommaire. Contre l'"axe de la résistance", Israël navigue à vue. Au Liban, le Hezbollah est loin d’être fini. Comment Nétanyahou mène Biden en bateau. Dans les villages fantômes le long de la frontière avec Gaza. Le 7 octobre, un tournant pour la Palestine et la région.

En janvier 2020, l'administration Trump a présenté un énième plan de paix pour la région qui semble faire droit aux revendications du gouvernement israélien sans tenir compte des aspirations des Palestiniens. L'Etat d'Israël, proclamé le 14 mai 1948 par David Ben Gourion, est un Etat plutôt jeune. Depuis sa création, il a peu connu la paix. Comme d'autres, ce jeune pays puise sa légitimité dans un passé très lointain, parfois reconstruit et instrumentalisé. Le nom « Israël » est lui-même très ancien.

Après le massacre du 7 octobre et la guerre menée depuis par Israël contre le Hamas à Gaza, il est de plus en plus difficile d'aborder ce drame sans acrimonie. La rabbine Delphine Horvilleur, qui publie "Comment ça va pas ? Conversations après le 7 octobre" (Grasset), cherche à formuler le désarroi de la communauté juive face au retour de l'antisémitisme, tout en pointant les limites de l'usage de la force.