A l'Institut universitaire européen de la mer, près de Brest, le chercheur Laurent Chauvaud étudie de près les moeurs, la vie et même le chant de la coquille Saint-Jacques. Climatologue et historienne, celle-ci est un témoin fiable et éclairant de la destruction de la planète par l'être humain.

Ce fieuron de notre patrimoine maritime est lui aussi victime du mercantilisme de la grande distribution. Une bonne raison pour toujours en demander la provenance, surtout si elle est décortiquée, avec une préférence pour l'origine Normandie.

Produit phare de Noël, la coquille Saint-Jacques a failli disparaître de nos assiettes et de la Manche. Grâce à une gestion rigoureuse, fruit d'un partenariat entre pêcheurs et scientifiques, l"or blanc" de la Normandie est redevenu une ressource abondante. Sans l'intervention de l'Europe. Un cas d'école.

Depuis quelques semaines et pour environ trois mois, les pêcheurs français labourent la baie de Seine, au large du Calvados, le plus important gisement de coquilles Saint-Jacques au monde. Une vraie mine d'or pour les marins, et l'occasion d'une chasse aux trésors géante avec son histoire - troublée -, ses règles - drastiques -, ses combines - qui envoient parfois devant les tribunaux. Et, bien sûr, ses héros.