Fini, le Chirac sympa, moderne et consensuel ! Placé le dos au mur par les affaires, ce président, redevenu chef de l'opposition, vise bas et frappe fort.

C'est le secret de polichinelle : les hommes du pouvoir disposent de "fonds spéciaux" qu'ils gèrent dans l'opacité la plus totale. Qui sont les bénéficiaires de cette manne et qu'en font-ils vraiment ?

C'est fait : l'affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris est remontée jusqu'au président de la République. Peut-il être mis en examen ? C'est une autre question qui divise des constitutionnalistes mais perturbe les Français.

A Pontault-Combault, ville moyenne de Seine-et-Marne, ses opérations immobilières très juteuses lui ont déjà valu deux mises en examen. Enquête.

Il savait comment gagner au casino : il avait exigé 1,4 million du Riviera et 3 millions du Carlton, ce qui l'a conduit en prison et a permis de découvrir que Monsieur le Maire a mis sa ville en coupe réglée. Enquête.

Les 3 millions de pot-de-vin de Michel Mouillot, les écoutes téléphoniques des proches de Léotard, les fausses factures des HLM de Paris... Tous ces dérapages nourrissent la guerre souterraine que se livrent les divers clans de la majorité.

"Saucissonner", faire traîner, muter... Il n'y a pas que les pressions sur les magistrats pour éviter un scandale politique. Le garde des Sceaux dispose aussi de tout un arsenal de moyens occultes. Mais là le scandale est juridique...

Pendant près de vingt ans, la Mairie de Paris fut une cité interdite. Le système Chirac était connu, mais verrouillé. Aujourd'hui les bouches s'ouvrent : Tiberi n'a pas les moyens de son prédécesseur...

Ancien numéro deux des HLM de Paris, ce polytechnicien a mis le juge Halphen sur la piste des curieuses opérations de la famille du maire de la capitale...

Angoisse au sommet de l'Etat : les magistrats parviennent au coeur du système de financement occulte des formations de droite. Et le Premier ministre est directement touché par le scandale du parc immobilier de la Ville de Paris.

"Maintenant, dit un élu, on tremble d'avoir à inaugurer la moindre salle des fêtes. La réaction immédiate dès qu'on a un ruban à couper, c'est "Bonjour les enveloppes ! "".