Inflation, dévaluation, austérité : la troisième puissance économique d'Amérique latine est de nouveau en crise. Un sentiment de déjà-vu.

Alors que l'Argentine s'apprête à élire son nouveau président, le pays traverse une énième crise économique due à l'effondrement du peso et à la chute du prix des produits agricoles.

La récession mine l'Argentine depuis trois ans mais son cinéma surnage, grâce à l'inspiration des jeunes auteurs et à l'aide à la production. Pour combien de temps ?

Ils sont catholiques convaincus mais adoptent le mariage gay, font du football une affaire d'Etat mais délaissent la politique. Mais que veulent les Argentins ? A l'heure des élections présidentielles, nos reporters sont allés à la rencontre d'un peuple chahuté par les crises économiques mais qui renaît toujours.

Ce pays qui fut un modèle économique pour son continent traverse depuis la fin des années 2001 une crise d'une ampleur inégalée.

Carlos Menem avait promis à ses compatriotes de faire de l'Argentine une grande puissance industrielle. Elle est aujourd'hui au bord de la banqueroute.

Depuis vingt ans, les Argentins ont subi beaucoup de crises économiques, mais jamais ils n'ont vécu une période aussi dure.

Comment survivre à la crise quand l'argent a disparu ? En échangeant ce qu'on a contre ce qui fait défaut...

En refusant, le 5 décembre 2001, un prêt de 1,264 milliard de dollars au gouvernement argentin, son meilleur élève, confronté à une dette extérieure de 132 milliards de dollars, le Fonds monétaire international (FMI) a déclenché en Argentine une crise d'une ampleur sans précédent.

Depuis 1976 et la dictature militaire, vingt-cinq années d'endettement, de transfert des revenus en direction des secteurs privilégiés, de liquidation de l'Etat et de destruction de l'industrie ont débouché, en décembre 2001, sur la révolte de la population.

Fort d'une réussite facile dans la province de Santa Cruz, dont il a été le gouverneur depuis 1991, le nouveau président argentin rêve de tirer son pays de la ruine.

Pour les experts financiers américains, le désastre argentin ne pouvait pas se propager. Une fois de plus, ils se sont trompés.