Documentariste à l'occasion, Spike Lee monte un édifiant dossier à charge sur les causes et les conséquences de l'ouragan qui a détruit une partie de La Nouvelle-Orléans en 2005.

La ville s'enfonce. Elle doit faire face à la monté du niveau des mers et à des ouragans plus violents avec, pour seule protection, des digues endommagées et des zones humides rétrécies.

Criminalité en hausse, hôpitaux bondés, écoles surpeuplées... La première ville du Texas, qui a recueilli plus de 150 000 habitants de La Nouvelle-Orléans, n'arrive plus à faire face.

Un an après le passage de Katrina, il faut bien constater que les promesses des politiques n'ont pas été tenues.

Vingt-sept mois après Katrina, les autorités s'apprêtent à expulser des milliers de personnes des caravanes qui leur avaient été fournies comme logements de secours.

Les ouragans de l'année dernière sur la côte du golfe du Mexique ont dévasté des paysages et des vies. Une grande partie sera reconstruite, mais beaucoup a disparu à jamais.

Avec le changement climatique, des aléas environnementaux apparaissent ou s'intensifient, mettant en péril des villes jusque-là à l'abri, La Nouvelle-Orléans, comme d'autres villes côtières, est de plus en plus menacée par les cyclones, l'enfoncement de l'embouchure du Mississippi et l'élévation du niveau des mers.

Corruption locale, inertie fédérale, fractures sociales ou raciales... Il faudra des années pour démêler les responsabilités après le cyclone du 29 août 2005, un des plus violents de l'histoire des Etats-Unis. A la Nouvelle Orléans, Philippe Boulet-Gercourt a constaté que Katrina avait agi comme un révélateur des failles et des contradictions d'une société du chacun pour soi.

L'écrivain américain, natif du Mississippi et enfant de La Nouvelle-Orléans écrit au lendemain de l'ouragan un texte poignant sur sa ville engloutie.

L'aide aux victimes du cyclone Katrina, un désastre sans précédent dans l'histoire des Etats-Unis, commence enfin à se mettre en place. Mais il faut toute la générosité des Américains pour compenser les lourdeurs d'une administration unanimement critiquée.

Soulagés après le passage du cyclone Rita, les 24 et 25 septembre 2005, les Américains restent néanmoins sous le choc de la catastrophe provoquée, un mois plus tôt, par Katrina et de sa gestion désastreuse par le Président George W. Bush.

Dans les inondations qui ont fait plus d'un millier de morts en Louisiane, La Nouvelle-Orléans n'a pas seulement perdu le jazz. Avec les quartiers noirs fut aussi emportée son âme afro-caribéenne.