Quelles décisions le nouvel Exécutif américain prépare-t-il en matière de Défense stratégique ? La question relève à la fois de choix politiques, d'options économiques, de capacités techniques. Présentation de ces perspectives complexes.

Les deux tiers de la population sont hostiles à l'installation d'éléments du bouclier antimissile américain sur leur sol. La plupart d'entre eux s'expriment au travers du mouvement Non aux bases.

Début 2007, les Etats-Unis ont annoncé leur intention d'installer des éléments de leur bouclier antimissile en République tchèque et en Pologne, ce qui a suscité le mécontentement de Moscou, qui a réagi en évoquant le possible déploiement de ses nouveaux missiles à Kaliningrad, c'est à dire aux frontières de la Pologne.

La panoplie antimissile des Etats-Unis s'enrichit d'une arme qui relègue le sabre-laser d'Obi-Wan au rayon amusettes. Et c'est sur un avion de ligne qu'embarque l'ABL, véritable canon laser.

Le Sénat américain a décidé de relancer le projet de Guerre des étoiles, cher à Ronald Reagan. Une résurrection pas vraiment miraculeuse : en fait, les militaires n'avaient jamais cessé les recherches.

Détecter tout missile balistique visant le territoire américain et le détruire en plein vol : l'″initiative de défense stratégique″ voulu par le président Reagan fit long feu. Mais aujourd'hui, le ″bouclier antimissile″ renaît de ses cendres. Car si la menace a changé, les enjeux géopolitiques demeurent.

George Bush a fini par accepter de rencontrer Vladimir Poutine la semaine prochaine. Avec un objectif : faire accepter au président russe son projet de bouclier antimissile.

Bases scientifiques farfelues, essais truqués, le bouclier antimissile de Reagan était un leurre. Qui a marché...

C'est 10 ans après la fin de la guerre froide, nous dit Pierre Bonnaure, que Bill Clinton décide de faire resurgir, aux Etats-Unis, le dossier de la défense antimissile, soucieux de rassurer l'opinion publique contre les menaces éventuelles d'"Etats voyous".