Devant une démocratie représentative qui paraît essoufflée, beaucoup en appellent à une démocratie participative. Mais le mot peut nourrir bien des illusions. Le décalage est considérable, notamment dans notre pays, entre la force de la demande et la modicité des réponses.

La candidate socialiste n'a plus l'exclusivité de la démocratie participative. Hillary Clinton s'en réclame à son tour, et les travaillistes britanniques s'y essaient avec prudence.

Un peu partout en Occident, les électeurs se détournent des urnes et des partis. Pour résoudre la crise, la réforme des institutions n'est pas suffisante.

Dans l'Amérique des grands médias, une femme a réussi à imposer un nouveau style. Un cocktail de démocratie participative avec une bonne dose d'Internet.

Avec la généralisation de l'individualisme, la nouveauté du contexte européen, l'utilisation d'Internet, la démocratie a beaucoup évolué, ces dernières années. Le voeu de démocratie directe n'est pas sans risque. L'avenir de la démocratie dépendra de la place accordée aux corps intermédiaires.

Une vague de démocratie directe se répand actuellement en Europe. Ce n'est pas une bonne chose.