Pianiste, compositeur, chef d'orchestre et professeur, Ferruccio Busoni (1866-1924) était partout chez lui. Opposé à tout sectarisme, sa liberté marque également son art musical.

Le fondateur des Arts Florissants fête cette année ses quatre-vingts ans, et reprend ce mois-ci à l'Opéra de Paris l'une de ses oeuvres d'élection, "Médée" de Charpentier. En un prologue et cinq actes, comme dans les tragédies lyriques françaises qu'il a marquées de son empreinte, voici son regard sur une vie qui s'inscrit aujourd'hui dans le futur d'un ensemble, d'un lieu et d'un festival.

A la fin de la décennie 1960, le jeune chef japonais incarne, aux côtés de Zubin Mehta et Claudio Abbado, une relève prometteuse. Première star classique originaire d'Extrême-Orient, Seiji Ozawa s'impose alors comme virtuose et coloriste. Il vient de s'éteindre à quatre-vingt-huit ans, au terme d'une carrière dont l'éclat des quinze premières années reste sans égal.

Qui, baguette à la main et avec génie, servira de guide pour gravir ce haut sommet de virtuosité inouïe ? Une discographie commentée pour en décider.

Cultivé, raffiné et d'une extrême discrétion, le chef d'orchestre a marqué l'interprétation de la musique symphonique française, russe et allemande des années 1950-1960. Un coffret remastérisé indispensable.

Deux anniversaires à l'agenda de Gidon Kremer. Celui de la Kremerata Baltica, l'orchestre de chambre qu'il créait il y a tout juste vingt ans. Et le sien propre : à soixante-dix printemps tout rond, cet immense violoniste ne veut surtout pas qu'on le considère... comme un violoniste! Plutôt un artiste complet, un musicien aux multiples facettes, consumé par le même feu que son idole de toujours, un certain Jacques Brel.

La grande interprète canadienne de la musique vocale des XXe et XXIe siècles publie « Crazy Girl Crazy », un disque sur lequel elle chante et dirige en même temps. Entretien.

Voici l'oeuvre idéale pour découvrir la musique de chambre du compositeur russe. Ce "Quintette" de 1940, très souvent enregistré, concilie en effet classicisme et expressivité. Qui en sont les meilleurs interprètes ?

Histoire, interprétation, discographie comparée du Concerto pour piano no 3 de Bela Bartok, composé à l'été 1945 et créé à Philadelphie le 8 février 1946.

Lulu, c'est (toujours) elle : pour son premier disque en tant que chanteuse chef, la soprano haut perchée déploie le personnage en triptyque. Rencontre avec une artiste qui met aujourd'hui son génie versatile au service de jeunes artistes.

Le "Diapason d'or" qui scintille sur le nouvel album de John Eliot Gardiner se forgeait, il y a un an, dans l'église londonienne où le Monteverdi Choir et son orchestre posaient leurs valises. Trois jours de concentration extrême et d'euphorie athlétique. Trois jours où chaque maillon de l'équipe s'avérait déterminant pour exalter ce que la musique de Bach a de plus complexe et de plus humain.

Voilà une habitude que l'on a plaisir à prendre : cheffe s'écrit désormais au féminin, car voir une dame tenir la baguette n'est plus une exception. Après des décennies semées d'embûches, elles sont toujours plus nombreuses à accéder au pupitre d'orchestres prestigieux. Deux messieurs prennent la plume, pour nous narrer l'histoire d'un combat en passe d'être gagné, et tirer le portrait de celles qui comptent dans le paysage international.