Dans un entretien exclusif, le cinéaste raconte au ″Point″ les dessous de son western sur l'esclavage, ″Django Unchained″.

Tarantino invite l'histoire de l'esclavage dans le chromo du western. Tonique et drôle.

Déjà oscarisé pour sa prestation dans ″Ray″, l'acteur américain Jamie Foxx ne tarit pas d'éloges sur Tarantino, le réalisateur qui lui a permis d'atteindre le sommet de son art avec son rôle d'esclave dans ″Django Unchained″.

Comment faire encore un film après « Jackie Brown », « Kilt Bill », « Boulevard de la mort » et « lnglourious Basterds » ? Quentin Tarantino, tant qu'il a de la pellicule, ne s'épuise jamais.

Avec ″Django Unchained″, Tarantino accomode à sa sauce le western. Buddy movie racial féroce et érudit, l'équipée sauvage d'un esclave et d'un chasseur de primes dans le Sud d'avant la Guerre civile dresse le portrait acide de la dégénérescence des idéaux américains. Comédie ravageuse et hyperviolente, hommage énamouré au western-spaghetti dopé à la tchatche made in Tarantino, c'est un grand film américain tout court.

Tarantino est un faux violent, qui démontre dans ″Django Unchained″ son art de la retenue et du détour. Un art qui tend vers la clarté - celle du grand cinéma classique hollywoodien.

″Django Unchained″, en salles le 16 janvier 2013, pourrait bien être l'un des derniers opus de Quentin Tarantino. A bientôt 50 ans, le réalisateur n'a qu'une crainte : faire le film de trop. Sa retraite, il sait déjà qu'il la passera au New Beverly - la salle de cinéma qu'il s'est offerte à Los Angeles - auprès de sa délirante collection de bobines 35mm.

Après avoir abordé de nombreux genres, Quentin Tarantino rend hommage au western spaghetti avec ″Django Unchained″, un projet qu'il nourrit depuis dix ans. En exclusivité pour la France, il nous a invités sur sont tournage en Louisiane.

Dans leurs nouveaux films, Steven Spielberg et Quentin Tarantino évoquent tous deux la question de l'esclavage. Et s'inscrivent ainsi dans une longue tradition hollywoodienne.

Tarantino déchaîné, au sommet de son art, tel il nous est apparu dans son septième film (les deux ″Kill Bill″ n'en faisant qu'un selon lui), ″Django Unchained″. Une bonne raison pour réaliser notre sixième entretien avec lui. A l'approche de ses cinquante ans, le cinéaste wonder boy n'a pas changé depuis notre première rencontre, il y a vingt ans, au lendemain de la projection de son ″opera prima″, ″Reservoir Dogs″ (hors compétition au festival de Cannes) : volubile, gouailleur, simple, disséquant avec brio ses propres films et ceux des autres, tels un Scorsese ou un Tavernier.

Chaqun de ses films est un événement et "Django Unchained", son incursion dans le western, ne déroge pas à la règle. Pour "Studio Ciné Live", Quentin Tarantino s'est également inventé journaliste, se livrant comme jamais et offrant même son top des meilleurs sequels. Un vrai cadeau de Noël.