On n'avait pas revu le prolifique Jacques Doillon depuis cinq ans. Cinéaste essentiel mais sous-estimé, confronté à des problèmes financiers, il raconte la réalité d'un tournage aujourd'hui.

Avec Le Mariage à trois, Jacques Doillon offre un jeu de piste sentimental. Et une réflexion sur la création artistique.

"Le Premier venu" a fait l'unanimité au sein de la rédaction des "Cahiers". C'est un des plus beaux films de son auteur, et la quintessence d'un certain romanesque français, l'expression d'une tradition qu'on a peu d'occasion de voir si vivante et renouvelée.

De film en film, après vingt-cinq ans de carrière, Jacques Doillon poursuit son itinéraire singulier.

Le réalisateur né dans le sillage de la Nouvelle Vague est l'un de nos auteurs les plus précieux. Truffaut l'avait même érigé en apôtre du nouveau naturel. De La fille de quinze ans au Petit criminel en passant par Ponette ou Le premier venu, son cinéma dégage souffle et vitalité. Avec Le mariage à trois, il signe une comédie subtilement décalée. Le cinéaste nous a reçu dans sa maison normande.