Et si "Dom Juan" se passait dans la tête de Sganarelle... C'est le pari osé par le metteur en scène Jean-François Sivadier, qui fait de la pièce de Molière un splendide cauchemar vu par les yeux du célèbre valet.

Le tonnerre, puis la pluie ont salué le retour de Molière au Palais des Papes. Mais la mise en scène de Jacques Lassalle a su résister aux intempéries...

Rudy Sabounghi a fait ses classes avec Giorgio Strehler, et a travaillé, entre autres, avec Klaus-Michael Grber. Pour la quatrième fois, il retrouve l'administrateur du Français. Une complicité exemplaire.

En cette rentrée les hasards des programmations pourraient faire croire à un retour frileux aux classiques. Mais certains spectacles témoignent au contraire d'une réappropriation du répertoire par un geste novateur de mise en scène : Dom Juan ″d'après Molière″ par Marc Sussi au Théâtre de la Bastille, ″Les Femmes savantes″ de Molière par Bruno Bayen au Vieux-Colombier, ″Les Acteurs de bonne foi″ de Marivaux par Jean-Pierre Vincent aux Amandiers de Nanterre.

« Dom Juan » de Molière par Jean-Pierre Vincent au Théâtre éphémère de la Comédie-Française, « Britannicus » de Racine par Jean-Louis Martinelli à Nanterre-Amandiers, « Antigone » d'Anouilh par Marc Paquien au Vieux-Colombier : avant même les grands spectacles du Festival d'Automne, l'ouverture de saison offrait le plaisir, pour les familiers du répertoire, de retrouver, sous un jour nouveau, de grandes figures connues et, pour les autres, de vraiment découvrir des pièces grâce à des mises en scène respectueuses du texte.