Auteur singulier depuis la fin des années 80, Antoine Volodine agite cette rentrée en publiant trois romans simultanément, sous trois noms différents. Une utopie politique ?

Trois auteurs, trois livres. Mais trois modulations d'une même voix, trois entrées sur un monde unique. Y plonger est une expérience de lecture sans équivalent, qui conjugue l'onirique et le politique, le lyrisme de la défaite et l'humour du désastre. Et vous laisse hanté, convaincu que l'oeuvre qui s'édifie de livre en livre, de nom en nom, est l'une des plus fascinantes de la littérature contemporaine.

Manuela Draeger est un auteur imaginaire, hétéronyme d'Antoine Volodine. Sous ce nom d'auteur ont précédemment paru ″Onze rêves de suie″ (L'Olivier) et des livres pour la jeunesse (L'école des loisirs). Ce nouvel opus est divisé en trois ″Shaggas″ (genre de la littérature ″post-exotique″ - voir ″Le Post-exotisme en dix leçons, leçon onze″, 1998). Le récit central se concentre sur la figure du golem, et de part et d'autre se déroulent des litanies botanico-poétiques. Ce triptyque qui peut paraître déroutant s'inscrit en réalité pleinement dans l'univers créé par Volodine.