En choisissant le camp des multinationales de l'édition musicale, Paris est en train de se fâcher avec ses internautes.

Texte de Donnedieu de Vabres à l'Assemblée sur le verrouillage des fichiers, amendements surprises qui légalisent le peer-to-peer, fronde de certains artistes, explosion des clivages politiques : depuis le 20 décembre, le débat sur les droits d'auteur et le téléchargement a caramélisé la trêve des confiseurs.

Enjeu crucial pour la musique de demain (et c'est déjà demain !), le téléchargement a fait l'objet d'une virulente bataille dans les derniers jours de 2005.

Une redevance culturelle, tôt ou tard ?

Nous avions précédemment posé diverses questions sur le Centre française d'exploitation du droit de copie (CFC), son existence, son rôle et sa légitimité sans ces colonnes. Nous revenons sur certaines de ces questions et ouvrons quelques pistes de réflexion, voire d'action, autant à l'attention des professionnels de l'information-documentation que des juristes d'entreprises et avocats qui voudraient creuser ces pistes pour mieux défendre les diffuseurs d'information.

Les géants de l'édition musicale s'affolent. Leurs ventes chutent et le piratage devient une industrie. Dans les cours de récréation, les gamins se vendent des CD copiés, et sur Internet il est possible d'enregistrer sur son ordinateur les derniers tubes.

Un traquenard et une véritable déclaration de guerre. Tel a été le sentiment de la communauté française du logiciel libre quand elle a pris connaissance des violentes attaques lancées à son encontre par l'industrie du disque.

Internet est une malle aux trésors, on peut y télécharger des milliers de chansons et de films. Mais est-ce bien légal ?

"BIBLIOthèque-s" a demandé de commenter les âpres discussions de la DADVSI à Xavier Daverat, professeur de Droit spécialiste des droits d'auteur. Un diagnostic sans complaisance.