Comment l'idéologie et la paresse intellectuelle ont gagné la partie.

Comment Caroline De Haas, une militante féministe, a fait reculer le gouvernement sur la loi du travail.

Quelle serait la réforme idéale du droit de travail ? Une refonte radicale, disent ici plusieurs économistes. Salaire minimum, règles de licenciement, formation... Au-delà des solutions, une évidence : c'est la défiance qu'il faut combattre.

Après la tentative de déchoir de leur nationalité les binationaux convaincus de terrorisme, le projet de loi El Khomri visant à réformer le droit du travail provoque une levée de boucliers. A droite ? Mais non, voyons, dans les rangs socialistes !

Comment piloter en douceur les indispensables évolutions sociales ? Depuis plus de trente ans, tous les gouvernements, de droite comme de gauche, s'y sont essayés avant de capituler face à la coalition des conservateurs. Et l'actuel ne devrait pas faire exception à la règle !

Une réforme sans mode d'emploi n'est que ruine de l'âme.

Pour les sondages, c'est entendu. Le label "Macron le réformateur" garde toute son aura, alors que celui de "Valls" s'effondre dans le sillage des reculades présidentielles. Eh bien non, Matignon n'a pas encore perdu la bataille. Certes, le buzz autour de la loi Macron a été porteur pour le ministre de l'Economie, mais à l'aune des résultats, c'est plutôt la peau de chagrin. A l'inverse la loi Valls sur le Travail, même amputée d'une partie de ses mesures, est le reflet d'un vrai projet de société.

Il ne cesse pas de grossir, ne court plus assez vite et n'arrive pas à ingérer la nouveauté. Notre Code du travail et ses 3 000 pages semblent condamnés par les lois de l'évolution, incapable de suivre l'accélération de la mutation du travail. C'est qu'il reste désespérément accroché à une forme d'emploi aujourd'hui dépassée, celle de l'ouvrier travaillant à l'usine sous les ordres d'un contremaître. Alors qu'émerge de plus en plus la figure du travailleur mobile et autonome. N'est-il pas temps d'imaginer enfin le droit des travailleurs du XXIe siècle ?

Pour Olivier Besancenot, du NPA, et Julien Bayou, porte-parole d'EE-LV, la mobilisation contre la loi El Khomri signe le réveil de la gauche. Les deux militants, qui se côtoient sur de nombreux terrains de lutte, débattent des conditions d'un renouveau politique.

L'ancien ministre de la justice a remis au premier ministre son rapport sur la réforme du code du travail.

Le ministre de l'économie plaide pour que la rémunération des heures supplémentaires ne soit plus obligatoirement majorée