On connaît le slogan fameux : "We are bound to lead". De fait, chaque fois que surgit, ici ou là, une situation menaçante, les Etats-Unis se trouvent presque inévitablement impliqués. C'est dans ce contexte d'asymétrie radicale que se pose la question du respect d'un droit international.

Soucieux de tirer un trait sur la politique menée par Bush, le nouveau gouvernement a relégué au second plan les questions relatives au respect de la démocratie dans le monde

Les droits de l'homme ne sont internationalement protégés que depuis 1948. Ce sont les Nations Unies qui, devant l'ampleur des crimes nazis, ont consacré leur "universalité" au travers de traités et d'organes de contrôles (commissions, tribunaux).

Les questions migratoires font régulièrement la une de l'actualité en Europe, avec notamment l'entrée irrégulière d'immigrants via l'archipel espagnol des Canaries.

Les droits de l'individu, proclamés par la déclaration universelle des droits de l'homme, peuvent-ils protéger des hommes privés de droits politiques parce qu'ils sont sans patrie ou menacés par leur propre Etat ? L'histoire nous montre que non. Que penser alors de ces droits individuels conçus indépendamment des droits politiques ?

L'avènement de firmes internationales prolongeant l'exploitation coloniale eut tôt fait de susciter des résistances. L'espoir fut vite douché d'un nouvel ordre économique. De la contestation sont nés des principes directeurs, à l'Onu comme à l'OCDE, mais ils n'ont pas force de loi. Olivier De Schutter (juriste, professeur à l'université catholique e Louvain, membre du Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l'Organisation des Nations unies) envisage l'étape d'après.

Explications de Valérie Cabanes, juriste en droit international, spécialisée dans les droits de l'homme, et porte-parole du mouvement End Ecocide on Earth ("Arrêtons l'écocide sur Terre") qui revient sur la nécessité de reconnaître le crime d'écocide. Points abordés : détruire l'écosystème terre est un crime ; pour une justice climatique universelle.

Depuis longtemps, le caractère universel des droits de l'homme fait l'objet, au plan international, d'un contentieux qui relève moins de considérations juridiques que de stratégies diplomatiques et de rapports de force politico-idéologiques.

C'est la plus grande prison américaine hors Etats-Unis. Aucun journaliste n'a jamais pu pénétrer dans cette zone de non-droit situé au nord de Kaboul. Détentions arbitraires, humiliations, voire tortures, au nom de la guerre contre la terreur... D'Afghanistan, Sara Daniel a rapporté de terribles témoignages. Après Guantanamo et Abou Ghraib, le prochain scandale qui menace l'Amérique ?