Acteur rare, cinéaste atypique ("Bernie", "Le Créateur"), Dupontel signe, avec "Enfermés dehors", une nouvelle comédie inclassable.

Vision trash de la relation mère-fils, Le Vilain débarque en DVD, auréolé d'un beau succès en salle. Rencontre avec Albert Dupontel, réalisateur apaisé mais toujours aussi passionné.

Dans "Le Convoyeur", de Nicolas Boukhrief, Albert Dupontel joue les bombes à retardement en minant tout le film d'une souffrance livide et muette. Discussion à bâtons (de dynamite) rompus.

Ses maîtres s'appellent Chaplin, Keaton et Gilliam. Avec "Enfermés dehors", Albert Dupontel prouve qu'on peut faire des films burlesques sur des sujets aussi durs que la vie des SDF.

L'acteur-réalisateur de "Bernie" n'aime pas les films tièdes. Actuellement à l'affiche du sulfureux "Irréversible", on le retrouve en août, amoureux d'une poupée "moulée" dans "Monique" de Valérie Guignabodet.

Avec "Enfermés dehors", sorte de cartoon social, il s'offre au grand public sans se renier. Radioscopie d'un auteur, acteur, réalisateur qui ne pense qu'à son film.

Les films d'Albert Dupontel sont des fantaisies surréalistes et féroces qui ne s'approchent de rien de connu. Après avoir filmé avec une loupe déformante tous les travers de ses contemporains, nous offrant un cinéma à la fois burlesque et socialement engagé, notre homme s'attaque cette fois-ci à l'institution judiciaire. Avec un savoir-faire qui force le respect.

Dans Le Vilain, Catherine Frot est une petite mamie adorable qu'on a envie d'embrasser. Pas de bol, elle a écopé d'un Albert Dupontel, plus mauvais qu'un diable, en guise de fils. Mais même sous naphtaline époque 1900, Catherine a de la ressource. Rencontre complice entre deux grands gamins qui se sont décidément bien trouvés.