Il compte parmi les acteurs les plus cotés du cinéma français, alternant les succès populaires et les films d'auteurs. De Klapisch à Chéreau, de Gatlif à Audiard, jusqu'à son interprétation de Colin dans L'Ecume des jours de Michel Gondry, Romain Duris collectionne encore, à près de 40 ans, les rôles de jeune premier. Rencontre avec le héros d'un roman d'apprentissage perpétuellement inachevé.

Toujours au top, malgré un statut mouvant et des choix imprévisibles, Romain Duris est doublement à l'affiche de "La Confession" et de "Cessez-le-feu". L'occasion de faire le point avec cet éternel baroudeur et outsider du cinéma français.

D'un côté, Romain Duris ("De battre mon coeur s'est arrêté"), 31 ans. De l'autre, Louis Garrel ("Les Amants réguliers"), 23 ans. Tous deux traversent "Dans Paris", de Christophe Honoré, beau film douloureusement gai hanté par la Nouvelle Vague. Ils y sont formidables.

Jacques Audiard offre à Romain Duris un rôle fébrile, celui d'un marchand de biens aux mains sales mais aux doigts virtuoses qui rêve de se reconvertir dans le piano.

Repéré au hasard d'un casting sauvage, ce comédien d'instinct est devenu à force de travail plus qu'un acteur "générationnel" : un artiste.

En quelques années, Romain Duris, 25 ans, découvert dans "Le péril jeune", a déjà accompli un beau parcours. Dans "Peut-être", la comédie "futuriste" de son ami Cédric Klapisch, il est magnifique face à Belmondo.

Dans "Molière", de Laurent Tirard, il incarne avec panache, humour et modernité l'illustre dramaturge français.

Le réalisateur et l'acteur principal du "Péril jeune" comparent leur visions de la vie, de la jeunesse et de l'air du temps.