Il injurie l'ONU, le pape, les Etats-Unis, la Chine. Demande à ses concitoyens de se faire justice eux-mêmes. Bafoue l'Etat de droit et se compare à Idi Amin Dada. Président depuis deux mois, Rodrigo Duterte est un phénomène.

A côté de lui, Donald Trump passerait presque pour un modéré. Le favori de la présidentielle philippine, qui aura lieu le 9 mai 2016, est un habitué des dérapages, et des méthodes expéditives.

Un maire mène la course à la présidentielle du 9 mai 2016, avec 32% des intentions de vote. Cet outsider séduit par son populisme et inquiète les analystes.

Depuis son arrivée au pouvoir, Rodrigo Duterte a fait bouger les lignes. Méthodes sans vergogne d'un tribun populiste et anti-impérialiste.

En visite à Pékin, le président philippin a annoncé qu'il se "séparait" des Etats-Unis. Sous cette formulation floue, Washington voit son dispositif régional fragilisé, explique ce magazine américain.

Rodrigo Duterte a déclaré vouloir être aux drogués ce que Hitler avait été aux juifs. "L'Obs" a rencontré un membre des escadrons de la mort qui veulent aider le président philippin à nettoyer le pays de ses dealers.