La loi Debré du 31 décembre 1959 marque un tournant dans le long affrontement entre enseignement publique et privé... qui remonte à Napoléon.

A l'approche des grandes vacances, les parents inquiets pour la réussite scolaire de leur enfant se précipitent sur les cours privés qui se développent tous azimuts.

L'enseignement catholique voit encore ses listes d'attente s'allonger à cette rentrée. Va-t-il continuer à se substituer à l'Education Nationale ou revenir aux pratiques et aux valeurs chrétiennes ? Le débat fait rage.

"Autonomie", "projets", "objectifs", "compétences"... En matière d'éducation, le vocabulaire utilisé par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sonne étrangement. Emprunté aux pédagogues du début du XXe siècle les plus opposés à la transformation capitaliste de l'école, il sert aujourd'hui à justifier la libéralisation des systèmes éducatifs et à édifier cette "nouvelle école" que l'obsession du privé semble le mieux caractériser.

Il n'existe aujourd'hui en France que trois établissements privés musulmans sous contrat avec l'Etat. Mais il y a de plus en plus de demandes auprès de l'Education nationale. Alors qu'une polémique vient de secouer le lycée Averroès de Lille, enquête sur ces écoles encore méconnues.

L'essor du privé musulman hors contrat interpelle les pouvoirs publics. Une dizaine d'établissements ont d'ailleurs dû être fermés. Mais se donne-t-on vraiment les moyens de contrôler ce qu'on y enseigne ? Enquête.

Coordonné par Bruno Poucet, professeur en sciences de l'éducation à l'université de Picardie, un colloque a réuni les 10 et 11 décembre 2009, à l'occasion des cinquante ans de la loi Debré, témoins, historiens et sociologues de l'éducation. Deux des intervenants, Claude Lelièvre et André Blandin, nous proposent quelques-unes de leurs réflexions à l'issue de ce colloque.

Il truquait les emplois du temps, gonflait les effectifs, créait des postes imaginaires : comment le chef d'un grand établissement catholique de la région parisienne, déjà poursuivi pour détournement de fonds, a-t-il pu récidiver dans une prestigieuse institution de Seine-et-Marne ?

Avec près d'un élève sur deux, l'enseignement privé fait partie de l'histoire de la région, rurale et catholique par tradition.