A la veille des élections législatives, le pays s'enferre dans son réflexe sécuritaire

Tzipi Livni ayant renoncé à constituer un gouvernement de coalition, de nouvelles élections sont annoncées. Mais le pays continuera de souffrir d'un système politique instable

Ses partisans le jurent : favori des législatives anticipées du 10 février 2009, Benyamin Netanyahu a changé, appris, mûri. Pas au point, toutefois, de renier son idéologie droitière, véritable héritage familial

Le Grand Israël n'est plus, le camp de la paix a ressuscité, et Mahmoud Abbas s'affirme plus que jamais comme un homme d'Etat.

Il prône la constitution d'Etats ethniquement homogènes. Dans son viseur : les Arabes israéliens

Peu de suspense pour les législatives du 28 mars 2006 : le parti Kadima, fondé par Ariel Sharon et emmené par l'actuel Premier ministre Ehoud Olmert, devrait arriver en tête et former la prochaine coalition.

Benyamin Nétanyahou et ses alliés de la droite ultrareligieuse sont par avance donnés vainqueurs des élections anticipées du 10 février 2009. Mais les indécis - presque un tiers des votants - pourraient changer la donne d'un scrutin qui semble peu intéresser les électeurs. Chez tous les candidats, la sécurité du pays est au centre du discours.

Il a bâti toute sa campagne sur la menace nucléaire iranienne. Critiqué pour son caractère froid et son aplomb, le Premier ministre sortant ne recule devant rien pour imposer ses vues, quitte à se fâcher avec Barack Obama. Sa rhétorique de la peur sera-t-elle à nouveau récompensée dans les urnes ?

Au coude-à-coude dans les sondages avec le Likoud de Netanyahou à l'approche des législatives du 17 mars 2015, la gauche nourrit l'espoir de revenir enfin au pouvoir. Avec le concours de Tzipi Livni, voire celui - une première ! - des partis arabes.

Depuis vingt ans, la droite dirige Israël. Mais les élections législatives de mars 2015 pourraient être remportées par un centre-gauche partisan de la social-démocratie plutôt que d'un libéralisme à l'américaine.

Les dernières élections législatives en Israël ont de quoi surprendre. Elles ont révélé la complexité d'un espace politique marqué par la débâcle des grands partis historiques d'union comme les travaillistes, l'ascension du leader populiste Avigdor Lieberman et l'émergence de questions sensibles telles que la place des minorités

Il voulait un trône. Il l'a. Mais cet ambitieux venu du monde des affaires qui a su rassembler toutes les droites - les conservateurs, les faucons et les religieux - peut-il faire autre chose que poursuivre la politique de paix de son prédécesseur ? Portrait d'un sabra du troisième type.