Le parti de l'ancienne chef du gouvernement assassinée est le grand favori des élections législatives du 18 février 2008.

Le régime Musharraf chancelle. Les élections législatives d'octobre 2007 et l'annonce du retour d'exil de Benazir Bhutto laissent entrevoir un tournant politique décisif. Mais rien n'est pour autant assuré.

A quelques semaines des élections législatives et alors que l'opposition au président Musharraf n'a jamais été aussi forte, la jeunesse pakistanaise n'attend pas grand-chose du scrutin.

L'assassinat de Benazir Bhutto a entraîné la réorganisation de la direction de son parti et le report des législatives. Ces deux éléments vont fortement influencer les destinées de la nation.

La mort de Benazir Bhutto a aggravé le discrédit de Pervez Musharraf. Président depuis neuf ans, il s'est montré incapable de combattre le terrorisme et a exacerbé les revendications séparatistes. La population ne rêve que d'une chose : son départ.

Le président Musharraf acceptera-t-il une probable défaite aux élections du 18 février 2008 ? L'opposition parviendra-t-elle à s'entendre pour gouverner ? Et, pour une fois, l'armée pakistanaise restera-t-elle neutre ?

Le chef de l'Etat devra choisir entre une impossible coalition, la démission et une présidence symbolique...

La défaite surprise du parti nationaliste Bharatiya Janata Party aux législatives de mai, en Inde, va-t-elle faciliter les négociations avec le Pakistan ? Dès sa victoire connue, le parti du Congrès de Mme Sonia Gandhi a précisé qu'il poursuivrait le dialogue avec son voisin, notamment sur le Cachemire.