La moitié des électeurs se sont inscrits sur les listes. A deux mois du premier scrutin libre, la plupart ne savent pas pour qui voter. Et se méfient des politiciens, nouveaux ou anciens.

Avocats, syndicalistes, enseignants, militants associatifs, ils étaient en première ligne le 14 janvier 2011. A quatre mois de l'élection de la Constituante, ils entendent peser dans le débat national pour sauvegarder les acquis de la révolution et concrétiser ses objectifs.

Les élections prévues fin juillet 2011 verront pour la première fois la participation de partis islamistes. Rached Ghannouchi, le leader d'Ennahda, a peaufiné un nouveau discours. D'autres formations lui font concurrence.

Les premières législatives libres après des décennies de dictature doivent avoir lieu le 23 octobre 2011. Les Tunisiens oscillent entre scepticisme et enthousiasme.

En Tunisie, le scénario paraissait écrit d'avance. Les élections législatives d'octobre et la présidentielle de novembre 2019 devaient se jouer entre les ténors politiques, bien installés, issus de la révolution. Et voilà que le ras-le-bol général suscite des vocations bien décidées à bouleverser la donne.

Nette percée des islamistes d'Ennahda et de listes indépendantes

Faut-il organiser les législatives et la présidentielle simultanément ou séparément, et dans quel ordre ? Les partis sont incapables de s'entendre. Du pain bénit pour Ennahdha.

Remportées par les modernistes de Nida Tounes, les élections législatives du 26 octobre 2014 auront scellé la seconde alternance politique en trois ans. Et confirmé l'enracinement de la démocratie et de l'Etat de droit.