Avec la flambée du prix du foncier en toile de fond, des immeubles de grande hauteur sortent de terre dans le centre-ville de la capitale sénégalaise. Un boom vertical qui pose des défis aussi nombreux que vertigineux.

À Roubaix, les habitants de ce quartier populaire, qui a connu des luttes historiques dans les années 1970, se soulèvent contre sa démolition et sa rénovation, menées sans concertation suffisante. Malgré la surveillance des drones et des CRS, et une mairie qui durcit le ton.

C'est l'un des endroits les plus reculés de l'archipel d'Hawaï, et donc de la planète. Puna, sa jungle, ses plages de sable noir et sa terre brûlée par la lave attirent depuis des décennies une foule de marginaux et de hippies venus des quatre coins des États-Unis. Jusqu'ici, ils craignaient surtout qu'une éruption emporte leur maison. Mais depuis quelque temps, ils font face à une nouvelle menace, qu'ils jugent bien pire encore : la gentrification.

L’un habite à l’Alma-Gare, un quartier de Roubaix menacé de destruction. L’autre est architecte, prix Pritzker 2021 avec sa collègue Anne Lacaton (l’équivalent du prix Nobel), et milite pour interdire les démolitions. Florian Vertriest et Jean-Philippe Vassal ne parlent pas du même point de vue mais partagent un même horizon sur la question du logement.

À Athènes, Exarcheia traîne de longue date la réputation de "quartier anarchiste". Mais aujourd'hui, et alors qu'un projet de station de métro déchire ses habitants, il serait plutôt devenu le "quartier des Airbnb" et de la gentrification. Un destin inéluctable ?

On connaissait la stratégie de ces parents qui choisissent leur logement de façon à aiguiller leurs enfants vers les meilleurs établissements. Aux États-Unis, des municipalités renversent la logique. Soucieuses d’attirer les populations riches vers des centres-villes en général pauvres, elles rasent certaines écoles pour en construire d’autres, susceptibles de doper leur « offre scolaire ».

La "capitale allemande de l’environnement" vise la neutralité carbone en 2038. Mais y vivre coûte cher.

De véritables luttes se jouent dans la réappropriation de territoires urbains. Dans la bataille, des modes de vie bourgeois, bohème parfois, s'imposent souvent. La traduction en politiques publiques permet-elle de rebattre les cartes? Jouir de la ville ensemble, est-ce seulement possible ?