Ancien dissident, l'écrivain György Konrad apporte un soutien inattendu au Premier ministre hongrois. S'il critique sa dérive autoritaire, il reconnaît qu'il a raison sur la question de l'immigration.

Talonné par le parti d'extrême droite, Jobbik, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, poursuit sa diatribe antimigrants. Défiant Bruxelles, il veut à présent modifier la Constitution.

Le Premier ministre Viktor Orban a fait du non au quota d'accueil des migrants en Hongrie voulu par Bruxelles une affaire personnelle. Quitte à labourer les terres de l'extrême droite.

98,3% des votants ont dit non aux quotas de réfugiés proposés par Bruxelles, mais la participation n'a pas atteint les 50% requis. Explications.

Seuls 43% des électeurs hongrois ont voté dimanche. C'est trop peu pour valider leur "non" massif à l'accueil des migrants. Mais Viktor Orban continue à défier l'Europe.

Depuis 1997, trois villages mitoyens à cheval sur la Hongrie, la Serbie et la Roumanie fêtent l'Europe ensemble au pied d'une stèle entre les trois pays. Mais la clôture antimigrants érigée par le régime de Viktor Orban, qui s'achève au niveau du monument détériore les liens entre les habitants.

En vingt-cinq ans, le jeune héros de la dissidence anticommuniste s'est mué en un Premier ministre cynique populo-nationaliste et antimigrants. Jusqu'où ira Viktor Orban ?

Conspuée par les médias étrangers, la politique intérieure du Premier ministre est applaudie par l'électorat, tandis que sa politique sur l'immigration influence l'Europe, explique un politologue hongrois.