Un emprunt national, oui... mais pour quoi faire ?

Le surendettement de l'Etat prive la nation de toute marge de manoeuvre. Il place notre pays à la merci des marchés financiers

La bataille des milliards fait rage entre ceux qui croient que l'Etat doit investir massivement et ceux qui s'inquiètent de la situation des finances publiques.

Le grand emprunt. Pour retrouver avant tout la culture de l'investissement.

Malgré une dette abyssale, l'Etat emprunte à taux cassés. Pour l'instant.

Le grand emprunt prévoit d'accroître significativement les financements publics pour la science et les technologies. Valérie Pécresse veut en profiter pour améliorer les rapports entre recherches publique et privée. Et travailler en confiance avec les chercheurs.

Le futur emprunt doit-il aider d'abord à orienter l'industrie française vers d'autres voies, comme la protection et la prévention environnementales, ou à relever des défis sociaux d'avenir tels que la formation des jeunes ? Des choix en réalité complémentaires.

La commission Rocard - Juppé doit remettre son rapport au président de la République la semaine prochaine. Sur le financement par l'Etat de grands projets stratégiques, un consensus semble peut-être se dégager. En revanche, le montant de l'emprunt suscite déjà la polémique au sein de la majorité.

L'Elysée a tranché : sur les 35 milliards investis, 22 milliards seront levés sur les seuls marchés.