Passionnant essai d'Andrea Marcolongo sur l'"Enéide", relecture personnelle et originale.

Ce qui frappe d'abord, c'est la dualité fondamentale de l'oeuvre. À commencer par ces deux colonnes qui soutiennent le grand édifice des "Troyens" : la tragédie d'un peuple assassiné par traîtrise, puis le drame de Didon abandonnée par Énée. Deux influences majeures ensuite, celles qui donnent la clé de la personnalité de Berlioz : Virgile et Shakespeare. Avant que ne se pose l'éternelle question de préséance entre la musique et les paroles, entre le souffle dramatique et la véhémence musicale, entre les styles de Gluck et Mozart, Rossini et Wagner...

À l'initiative du Conseil de l'Europe, la « route d'Énée » permet de suivre le périple du héros troyen. Tout commence en Turquie, dans une région méconnue à l'aura de mystère...