L'affaire de l'Unscom - qui espionnait en Irak pour Washington - le démontre une fois de plus : les Etats-Unis ont largement contribué à détruire la crédibilité des Nations unies...

Pour l'ancien conseiller de la Maison-Blanche, les Etats-Unis doivent à tout prix s'assurer le contrôle de l'Eurasie, amener la Russie à abandonner tout rêve impérial, accepter la Chine dans le club des grandes puissances et se réconcilier avec l'Iran.

Depuis la fin de la guerre froide, la politique étrangère américaine, perturbée par les conflits entre le Congrès et la Maison-Blanche, ressemble de plus en plus à une mauvaise pièce de boulevard.

Malgré l'opposition d'une bonne partie de son opinion publique, le président George W. Bush a annoncé la poursuite de l'engagement militaire en Irak. Et, malgré - ou à cause - des difficultés croissantes sur le terrain, les Etats-Unis pourraient être tentés par la fuite en avant et par une escalade contre l'Iran.

En dehors d'un soutien inconditionnel, aujourd'hui très contesté, à Eltsine, l'administration Clinton n'a toujours pas réussi, au bout d'un an, à redéfinir une politique étrangère cohérente.

Une relance urgente à l'intérieur et plusieurs crises en cours au dehors : Bill Clinton va être contraint de jouer ses cartes très vite, et sur tous les fronts.

Ce n'est pas le "sexgate" qui affaiblit l'Amérique. Il a seulement mis en évidence la vraie faiblesse des Etats-Unis : leur politique étrangère, réduite à la protection de leurs intérêts.