L'envolée de l'euro face au dollar et au yen menace des pans entiers de notre industrie, selon l'économiste de Natixis.

Avec un taux de conversion compliqué, le passage à l'euro dont les conséquences psychologiques sont importantes -notamment chez les personnes âgées-, a aussi des conséquences économiques.

Le changement de monnaie constitue un tournant pour 300 millions de personnes. Le premier rite vraiment européen ?

A trois mois du passage à l'euro, l'éducation nationale est tout sauf fin prête. La circulaire autorisant la coexistence des appelations "cent" et "centime" se fait encore attendre, et une école sur cinq n'a toujours pas renouvelé ses manuels scolaires.

Tirée à hue et à dia par la divergence des intérêts nationaux, la devise européenne ne tient pas toutes ses promesses. Et certains doutent déjà de sa longévité.

En s'appréciant, la monnaie unique pénalise l'export mais redonne du pouvoir d'achat aux consommateurs.

Avec le dollar, les Etats-Unis disposent depuis plus d'un demi-siècle d'une arme sans pareille pour imposer leurs choix économiques et monétaires au reste de la planète.

Pour le Nobel d'économie, l'euro est responsable de la longueur et de la profondeur de la crise que subit l'Europe depuis 2008. S'il est politiquement impossible de le réformer, il faut organiser un divorce à l'amiable.

Quelle a été la portée des décisions prises par la Banque centrale européenne pendant la crise de la zone euro ? Afin de répondre à cette question, il faut envisager la BCE, non pas sous l'angle de ses seules compétences officielles, mais comme un acteur politique qui cherche à exercer une influence au-delà du strict domaine monétaire. Son impact porte alors sur les systèmes socio-économiques nationaux, les règles de gouvernance européenne et le système de supervision financière.