La chirurgie orthognatique a connu une évolution au cours des 30 dernières années qui a eu pour conséquence de diminuer la morbidité des interventions et d'élargir son champ d'indication. La prise en charge des dysmorphoses, du syndrome d'apnées obstructives du sommeil, des équelles de fractures et de l'esthétique de la face peuvent être à présent gérées avec succès.

Le rhinophyma est le stade le plus avancé de la rosacée (stade IV). C'est une lésion bénigne invalidante esthétiquement. Nous présentons, à travers un cas majeur de rhinophyma et une revue de la littérature, les modalités diagnostiques, les alternatives thérapeutiques à proposer et les risques à connaître. Nous détaillons plus particulièrement les risques de transformation carcinologique associés à ces lésions mal connues. La prise en charge de ces lésions rares repose sur une collaboration entre le chirurgien et le dermatologue.

Depuis quelques années, la technologie dite «conception et impression 3D» s’utilise avec succès dans les interventions de reconstruction osseuse maxillo-faciale. Nous en avons apprécié les bénéfices dans la confection d’implants faciaux sur mesure. La finesse de leur réalisation permet d’obtenir une parfaite congruence anatomique avec la meilleure biocompatibilité. Au sein du service de Chirurgie plastique et maxillo-faciale du CHU de Liège, nous avons effectué deux interventions avec implants 3D redéfinissant le squelette facial.

Depuis 2002, plusieurs équipes chirurgicales dans le monde se disaient prêtes à tenter la première greffe de visage. Mais le 2 mars 2004, face aux questions psychologiques, et éthniques non résolues, le Comité français a mis son veto.

Plusieurs équipes de chirurgiens se préparent à tenter une première mondiale : greffer la face d'un donneur décédé sur un patient défiguré. Une intervention risquée et qui suscite des réserves. D'ailleurs, en France, si le Comité d'éthique a autorisé les recherches, il s'oppose à l'opération...