Le« scandale de la machine à fabriquer des enfants». C'est ainsi que les médias surnomment le gigantesque procès qui se déroule en ce moment à Timisoara, à l'ouest de la Roumanie. Au moins soixante-dix couples se seraient vu spolier leurs ovocytes ou leurs embryons par des médecins. Et ce, sans leur consentement. Cette situation n'est pas inédite dans un pays qui repousse sans cesse le moment de légiférer sur la procréation médicalement assistée.

Nous y sommes. Les Etats-Unis permettent déjà de choisir parmi des embryons celui qui a le moins de risques de maladie. Un séquençage ADN prédictif qui commence aujourd'hui à toucher l'Europe. Avec quels dangers ? Quelle efficacité ? Nous avons posé la question aux experts.

Alors que tous les regards sont tournés vers la perte massive de biodiversité en cours et que les réflexions philosophiques se concentrent pour l'essentiel sur notre rupture du lien au monde vivant constitutif de la modernité occidentale, un autre phénomène semble passer complètement inaperçu : dans les laboratoires du monde entier, des projets de manipulation du vivant et de création de vies artificielles sont à l'oeuvre depuis plusieurs décennies.

Les chiffres sont ténus, mais pour les épidémiologistes, plus question de fermer les yeux. Toutes les études le confirment : les enfants nés par fécondation in vitro ont un surrisque de maladies. Or, passées au crible, chaque étape du complexe processus de procréation assistée est un potentiel point noir.