La peur et la colère, déclenchées par les violences faites aux femmes lors du nouvel an, gonflent les voiles des partis xénophobes, qui veulent récupérer les électeurs d'Angela Merkel. Dangereuse surenchère.

Il y aura un avant et un après Cologne, quoi qu'on en dise ou quoi qu'on taise. L'événement divise une société et porte au grand jour de manière critique des problèmes latents ou des tensions sporadiques, du malaise, des thèmes difficiles et rendus incontournables : attouchements collectifs, agressions sexuelles et viols sur la place publique lors de la Saint-Sylvestre... Sidéré, le monde apprenait, d'une part, que la révolution peut aussi libérer des pulsions libidineuses mortifères et, d'autre part, que les fantasmes racistes ou islamophobes les plus insistants peuvent être vérifiés.

Les violences commises contre des centaines de femmes qui fêtaient le nouvel an ont semé la peur dans tout le pays - et mis Angela Merkel en difficulté. Comment empêcher que la situation ne dégénère ?

Qui sont les auteurs des violences, le plus souvent à caractère sexuel, perpétrées dans la nuit du 31 décembre 2015 ? Des réfugiés fraîchement arrivés en Allemagne ou des membres de réseaux mafieux organisés ? Le mystère demeure. Et secoue le pays.