Finies les polèmiques de l'édition 2005 : le texte reprend sa place en Avignon. Avec "Human", une pièce de Christophe Huysman qui pointe la désagrégation de l'individu face à la société.

Les jeunes metteurs en scène et acteurs français ont fait pâle figure comparés à leurs homologues européens.

Après quelques années moroses, le festival d'Avignon retrouve du souffle et révèle en France un jeune Allemand, Thomas Ostermeier, qui raconte la cruauté du monde avec une énergie communicative.

A l'occasion de sa soixante et unième édition, la manifestation fondée par Jean Vilar célèbre son anniversaire. "Soixante ans de festival" est d'ailleurs de sous-titre d'"Avignon vue du pont", le livre publié par l'ancien directeur, Bernard Faivre d'Arcier.

Le Festival d'Avignon célébrait cette année son soixantième anniversaire. Malgré les effets de commémoration et une programmation en apparence plus consensuelle que d'autres conçues par les actuels directeurs, Hortense Archambault et Vincent Baudriller, il témoignait bien de l'évolution du spectacle vivant en ce début de XXIe siècle, à travers la trentaine de propositions dans le "in" parallèlement aux quelques huits cents du "off".

Le grand retour d'Anouk Grinberg sur scène, la troupe des "Surfeurs" de Xavier Durringer et celle menée par le metteur en scène d'un "Cid" ragaillardi ont dopé ce rendez-vous rituel du théâtre...

Ils préfèrent les auteurs contemporains aux classiques. Ils ont plus d'idées que d'argent. Et ils se soucient peu de jouer dans des lieux sans prestige. Ce sont les acteurs de "l'autre" Festival.

En 1946, quand René Char propose à Jean Vilar de monter des spectacles contre le mur gigantesque du Palais des Papes, celui-ci hésite : "L'histoire y est trop présente", dit-il. Cinquante ans après, on pourrait dire la même chose...