Avec le Crépuscule des Dieux, ultime volet de La Tétralogie, dirigée par Simon Rattle, le Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence clôt l'aventure wagnérienne commencée voilà trois ans

En juillet 2011, la cité provençale va vivre au rythme de son 63e festival d'art lyrique. Le moment de faire le point sur un événement aussi célèbre que méconnu.

Natalie Dessay dans ″La Traviata″, un Mozart subtilement mis en scène et un ″Nez″ de Chostakovitch tonitruant : Aix 2011 est réussi.

C'est ainsi, certains millésimes se distinguent toujours des autres : à bien des égards, l'édition 2015 du Festival d'Aix-en-Provence restera dans les annales.

Ici, tout en haut de la ville, au coeur du plus célèbre festival de France, ce lieu a vu naître des spectacles mythiques dans la magie de la nuit provençale.

Katie Mitchell a marqué l'histoire du festival d'Aix-en-Provence par ses mises en coupes réglées d'art lyrique dans des maisons de poupées ibseniennes. Elle termine actuellement son cycle d'opéras de femmes en créant "Ariane à Naxos" à Aix-en-Provence, livre une suite de "Written on Skin" à Covent Garden, à Londres, avec "Lessons in Love and Violence", et filme "la Maladie de la mort" au festival d'Edimbourg.

Gabriel Dussurget (1904-1996) fut le fondateur et l'âme du Festival d'Aix-en-Provence. Quinze ans après sa disparition, Actes Sud publie ses mémoires. Cet homme de goût et d'esprit s'y révèle avec franchise, dressant le tableau de plusieurs décennies de vie artistique. Un événement dont nous vous offrons la primeur !

Le soixante-troisième Festival d'art lyrique laissera de doux souvenirs. Mozart et Handel sont toujours ici chez eux, Verdi et Chostakovitch scellent les noces de la musique et du théâtre. Et deux créations confirment l'art des compositeurs Jérôme Combier et Oscar Bianchi.

Si l'on ne s'étonne pas de retrouver son instrument parmi les choix de l'organiste, d'autres sillons abreuvent aussi les songes et les choix esthétiques du maître d'oeuvre des nuits de juillet à Aix-en-Provence.