Ces feuilletons sirupeux produits en Amérique latine, après avoir conquis le monde, sont aujourd'hui désuets et dépassés. Leurs diffuseurs, parmi lesquels le groupe mexicain Televisa, cherchent la parade.

Révéler les espoirs déçus de l'après-apartheid en Afrique du Sud, la frustration politique des Egyptiens, l'état dans lequel les années Reagan ont laissé l'Amérique... Souvent, les feuilletons télévisés reflètent fidèlement les questions qui travaillent une société. Certains touchent une corde sensible bien au-delà de leur pays de naissance : les productions américaines, bien sûr, mais aussi turques ou sud-coréennes. Sommaire. Quand déferle la "vague coréenne". Le Brésil soudé par la "telenovela". En Afrique du Sud, l'affaire "Yizo Yizo". Nostalgie royale en Egypte.

Il y a d'abord eu la montée d'adrénaline facile de « 24 Heures chrono ». Puis des bijoux inattendus : « Les Soprano », « The Wire », « Mad Men »... Au début des années 2000, le renouveau des séries américaines a attiré devant le petit écran un public qui auparavant le dédaignait. Le Royaume-Uni ou le Danemark se sont également fait remarquer par la qualité de leurs productions. La France, à son tour, espère jouer dans la cour des grands. Sommaire. Comment HBO a inventé la série de qualité. « Les Soprano », une révolution de palais. Un miroir déformant pour le monde politique.

Succès planétaire depuis sa mise en ligne sur Netflix en fin d'année dernière, cette série espagnole, qui mêle action à l'américaine et sentimentalisme latina, a su séduire geeks et altermondialistes.

Au royaume de la "telenovela", une grande partie de la population continue à s’enthousiasmer pour les scénarios à l’eau de rose qui caractérisent le genre : un cocktail d’héroïnes vertueuses, de sentiments chastes et d’ascension sociale rapide. Sauf que les séries vers lesquelles se tourne désormais l’Amérique latine ne sont plus écrites ni réalisées dans la région, mais en Turquie.