Désireux de "tâter le terrain", François Fillon prolonge quelque peu le temps du débat avant de présenter ses propres orientations. L'UMP semble décidée plus que jamais à s'approprier la réforme de l'école.

Le mérite républicain plutôt que la discrimination positive, l'enseignant plutôt que l'équipe : François Fillon ne réforme pas l'école, mais redonne des repères. Le projet de loi qu'il propose touche aux symboles du système éducatif. La concertation avec les partenaires de l'école est ouverte.

La mise en oeuvre du socle commun des connaissances (lire notre dossier, page 22 à 43), morceau de choix du "projet de loi d'orientation sur l'avenir de l'éducation", ne résume pas les changements à venir à l'école.

Coincidence significative : au moment précis où la Commission européenne relance le programme libéral de la "stratégie de Lisbonne", le gouvernement français présente un projet de loi sur l'éducation qui s'en inspire directement.

L'ancien Premier ministre soigne son image de responsable intègre et exemplaire. Pourtant, si l'accusation d'avoir comploté contre Sarkozy lui fait si mal, c'est parce qu'il traîne auprès de ses pairs, depuis vingt ans, une solide réputation d'hypocrite. Revue de détail.

En juin 2014, c'est bien l'entourage de François Fillon qui a suscité l'enquête sur le paiement des pénalités par l'UMP.

En librairies, l'ex-Premier ministre rencontre un succès inattendu et se requinque au contact de fans prêts à "mouiller la liquette" pour lui.

Le ralliement du mouvement "tradi" Sens commun, issu de la Manif pour tous, a fait l'objet d'une intense bataille souterraine entre les candidats à la primaire de droite. L'ex-Premier ministre a raflé la mise

Le chef de l'Etat avait tout envisagé, sauf une candidature de Fillon... Elle libère de l'espace à gauche, veulent croire certains de ses proches. Elle condamne les chances du président, craignent les autres. Une chose est sûre : il doit revoir sa stratégie.

Celui qu'on disait trop lisse, trop mou, trop fuyant a fini par terrasser ses adversaires dans la dernière ligne droite. Jusqu'où ira l'ex-"collaborateur" de Nicolas Sarkozy ? Qui est vraiment le nouvel homme fort de la droite que personne n'a vu venir ?

Le vainqueur de la primaire de la droite entretient depuis longtemps des liens étroits avec les moines de l'abbaye de Solesmes, connue pour la beauté de ses chants grégoriens, mais aussi pour ses positions ultraconservatrices.