C'est un film phénomène. "Les Visiteurs", de Jean-Marie Poiré, pulvérise en quelques semaines tous les records de cinéma de l'Hexagone. Ce raz de marée marque le grand retour de la comédie à la française.

Les comédies à la française connaissent aujourd'hui un fort succès sur les écrans. Mais comment comprendre celui du "Bonheur est dans le pré" ? Révélateur de l'évolution du cinéma comique, il met en scène le fonctionnement de la télévision, les corps et les rires qu'elle privilégie.

D'abord identifiée à l'intensité des rôles qu'elle incarna pour Eric Rochant ("Les Patriotes") et Leitia Masson, Sandrine Kiberlain sut, dès "Rien sur Robert" de Pascal Bonitzer en 1999, changer de registre. Le tempérament dévastateur et la folie réjouissante de son personnage révélèrent une autre facette d'un répertoire que Pierre Salvadori, Albert Dupontel, Bruno Podalydès et Alain Resnais allaient exploiter : une force tranquille comique doublée d'un sens de la dérision (et de l'autodérision) jubilatoires.

L'hilarité collective qui emplit une salle de cinéma procure un bonheur magique et universel. Mais comment et pourquoi éclate-t-on de rire devant un écran ? Plutôt que de répondre à la question par une impossible encyclopédie, en soixante pages, du cinéma comique, nous l'avons formulée autrement. En douze décennies de création cinématographique, de quoi a-t-on ri à telle époque et en tel endroit de la planète ? Les formes stylistiques et humoristiques apparues ici, renouvelées là, sont-elles liées à un état de la société, à des impératifs économiques, au génie imprévisible d'un créateur ?

De son premier long métrage, "Miracle a l'italienne", à ses rôles chez Ettore Scola, Nino Manfredi a incarné parmi les visages les plus marquants du cinéma italien des années 70.

A ses producteurs désemparés, Bruce Lee ne léguait qu'un public orphelin. Au cours des années 1970, les studios de Hong Kong vont donc désespérément lui chercher un remplaçant. Les écrans voient ainsi fleurir une improbable brochette de Bruce : Bruce Lei, Bruce Le, Bruce Li, Bruce Leung, Bruce Liang... Dans cette pathétique parade se distingue le jeune Jackie Chan.

Un acteur naît plusieurs fois. La première, à l'occasion de son premier rôle au cinéma. La seconde, lorsqu'il est remarqué par les gens du métier et le public averti. Une autre, quand il a inventé un personnage auquel on l'identifie ou plutôt quand ce personnage l'a inventé.